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IDE, souffrance au travail
10 septembre 2016

Infirmière, métier d'avenir?

Bonsoir à toutes et tous,

IDE de formation depuis 1994, j'ai vu l'évolution de cette profession que j'avais choisie (à défaut, certes) car littéraire de formation, je n'ai pu faire médecine...

L'évolution de cette profession à la fois nécessaire et pourtant si diffcile m'a souvent fait douter de mon choix, remise en question, souffrance, changements de services, d'hôpitaux, jusqu'à mon installation en libéral....Qui n'a pas été une révolution et encore moins une sensation de liberté comme beaucoup d'entre nous l'espèrent en passant le cap..

Maman de 2 enfants, je me suis longtemps demandée si j'approuverais qu'un des 2 veuille suivre mon "exemple" en entrant dans le métier....J'ai constaté avec effroi que non seulement je ne le désirais pas mais qu'en plus je le redoutais....Je me surprends à les dégouter tous les jours d'une profession que j'aimais tant...Mais pourquoi? Pourquoi ce dégout? 

Beaucoup d'entre vous, hélas, doivent partager cette sensation...

Elle n'est sans doute pas nouvelle mais tend à s'accentuer avec les années...Je passe bien sur, sur les années de formation qui nous ont à toutes offertes notre lot d'humiliation, une sorte de bizutage de mauvais goût que certaines d'entre nous se chargeaient d'entretenir une fois le diplôme en poche et les nouvelles élèves IDE en stage...

J'ai un souvenir si douloureux de ces situations, j'étais même persuadée qu'une fois mon DE en poche, cela ne pourrait pas se reproduire...Grande naïve...Les guerres intestines, les guerres d'égo sont toujours bien présentes , les nouvelles générations d'IDE se montrent "gonflées" à bloc et n'hésitent pas à humilier les nouvelles et les anciennes "collègues"....Et voila, nous y sommes...Je dénonce "mes collègues", celles qui ont la même fonction mais pas la même éthique...Je me suis récemment retrouvée dans une arène, une mission intérimaire dans un service d'urgences que je ne connaissais pas, bien sur....Face à une jeune collègue, 2 ans de diplôme qui n'a eu de cesse durant 2 jours de me mettre en difficulté, je passe les détails inutiles et contre-productifs de son attitude mais je n'accepte pas ce qui m'a été infligé, gratuitement avec une violence sourde...Comment peut-on reprocher à une collègue qui débarque de ne pas savoir ou se trouve le matériel après une heure de prise de service, qu'elle ne connait pas? De l'humilier devant des Patients, les médecins? car elle ne connait pas les protocoles du même service?

Autant vous dire que j'ai refusé d'y retourner....J'adorais les urgences....J'étais une infirmière compétente, dévouée, à l'écoute des Patients, des collègues, je suis devenue une infirmière éceurée....Qui désormais enseigne l'anglais....

Si vous vous retrouvez dans ce témoignage quelque peu ramassé, surtout partagez moi votre expérience car les Soignants d'aujourd'hui pourraient être les Patients de demain....Il est temps de dénoncer le mal-être de certains et certaines d'entre nous....Pour peut-être, changer le cour des choses...

Bien à vous...

 

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Commentaires
M
Il y a un égoïsme croissant parmis nos collègues et c'est bien malheureusement reflet de notre société..bonjour la prise en charge des patients!! Si nous ne sommes pas capables de nous écouter entre nous qu'en est-il de l'écoute des malades?! Les jeunes DE vont à l'acte sans se préoccuper de l'étiologie!! Tu les vois dès leur formation ils ne parlent pas de patients mais d'actes à réaliser.<br /> <br /> Pour faire écho à ce que tu me disais sur le fait que tu es allée travailler en étant en vrac c'est devenu normal! Cet hiver mon petit (d'à peine 2ans) avait 40 de fièvre, je te laisse imaginer dans quel état il était..eh bien j'ai eu l'obligation d'aller au travail 2h pour aider ma collègue!!!!et du coup faire venir une amie qui n'habitait pas tout à côté pour s'occuper de mon fils!!!!! Mais la demande venait d'une collègue de 50ans..doncen mesurede comprendremais non..la connerie n'est pas l'apanage des jeunes!!!En même temps nous n'avons pas le droit d'être malade alors nos proches et parents..je n'en parle pas!!<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis plus qu'en accord avec toi quand tu parles de dégradation en 20ans!!! Où allons-nous?! Comme disent les anciens "fais pas bon devenir vieux et d'être malade!", on ne sait plus ni où ni par qui se faire soigner! Ça fait peur..
M
Malheureusement notre métier est encore une vocationyux yeux des gens..aux vues de nos charges (urssaf, carpimko et j'en passe..)non nous sommes des travailleuses indépendantes!! Mais il faut le dire vite..<br /> <br /> ah j 'ai connu les journées où l'onne se pose pas."vous buvez un café? Ah non désolé je n'ai pas le temps.. mais?! Il est 13h vous ne vous posez pas pour manger?! Ah oui mais j'ai encore du monde à voir merci quand même..<br /> <br /> Pour couronner le tout, un collègue m'a harcelé dans l'indifférence générale..<br /> <br /> je comprends ton changement de vie et je me dis que c'est bien dommage..mais qui prend soin de nous?!<br /> <br /> RIP aux collègues..
M
Oula malheureusement beaucoup de choses font écho en moi..que de douleur au travail alors que nous sommes là pourapaiser celles des patients que nous avons en charge. J'étais épanouie dans mon métier avant que je n'intègreun cabinet de libéraux! Soigner des patients (euh..des clients pour mes chers collaborateurs..) à leur domicile, leur offrir la qualité du soin individuel avec professionnalisme était un rêve!! Et de ppuvoir m'organiser comme je l'entendais! J'ai vite déchanté.. <br /> <br /> en 2 ans je me suis rendue malade comme jamais pour ce travail qu'auparavant j'aimais tant. <br /> <br /> Crises de larmes, douleurs digestives à me tordre en 2, prise de poids, insomnies..et j'en passe.Je me suis toujours refusé à prendre des anxiolytiques ou autre traitements sensés "m'aider"...il m'a fallut 2 trop longues années à pouvoir me libérer de ce cabinet et de ce mal-être..<br /> <br /> maintenant que c'est fait...je revis et ma famille aussi. Il a quand même fallut que je me fasse aider par une psy qui m'a quasi ordonné de partir pour ma bonne santé mentale et physique..<br /> <br /> je garde un goût amer de cette expérience...plus jamais ça!!!
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